Machinalement
Machinalement je rêve
je suis assis
Comme ces millions de terriens
seul sans amis
Machinalement je me lève
Pour aller boire
À la source des nymphes
Avec mon radeau
Machinalement je chante
Les vers qui me sortent du nez
Et qui coulent sur le manche
De ma guitare sans cordes
Machinalement je marche
Sur la lave fumante
Dans mes bras Jean-Sébastien Bach
Compose sa dernière symphonie
Machinalement j´embrasse
Des papillons jaunes
Bavant leur chagrin dans les
Paumes de mes mains
Machinalement je m´endors
Et mes pensées fusent
Rejoindre celles d´un poête
Enracinées à jamais
Machinalement nous vivons
Jour après jour
Heure après heure
Et puis un beau matin
Machinalement nous mourrons