la forêt brûle
Le ciel se voile, un écran de fumée
Plus de cigales, le silence est tombé
La forêt brule, elle s´envole en fumée
Le crépuscule luît du mauvais côté
Le soleil a rougi comme si le soir tombait
Il n´est même pas midi, écoutez la nature qui se tait
Les oiseaux, a tire d´aile font des ronds dans le ciel
Cerf-volants sans ficelle, pas un bruit pour troubler ce silence iréel
Elle était belle, cette forêt qui implore
Bien trop cruel le feu qui la dévore
Au loin la cendre, sur le toit des villages
Vient se répandre, surprenant camouflage
Des pierres énormes, lachées par les racines
Roulent et s´endorment au pied de la colline
C´est tout un paysage en train de disparaître
Et son nouveau visage personne ne pourra le reconnaître
Autant de troncs brûlés tout juste refroidis
Autant de doigts pointés en direction du ciel accusant l´infini
Combien d´orages pour que la terre oublie
Tout les outrages qu´un jour elle a subi
Une odeur acre et forte flotte encore dans les airs
Elle est belle et bien morte la colline et ses pins centenaire
Si le diable est sous terre, ce feu reste un mystère
A moins qu´un courrant d´air aie poussé doucement la porte de l´enfer
La forêt brule, elle s´envole en fumée
Le crépuscule luît du mauvais côté